Il est des jours sans fin où l’on voudrait se fuir Pour mieux s’en retourner au ventre de la mère Oublier qui l’on est, pour ne pas se trahir Se renaître au matin, loin d’un rêve éphémère
Il est des nuits sans foi où d’un mot en rappel Résonne tel un gong le bruissement violent D’un excès affûtant la pointe d’un scalpel Pour déchirer le cœur, dans un saignement lent
Il est des jours sans fard où tout est assombri Où chaque espoir s’éteint aussitôt qu’il s’allume Il est des nuits sans toi où je suis sans abri Perdue dans la noirceur qui lacère ma plume !