J’ai appris du voyage au long cours de ma vie Le bagage trop lourd du plomb qui la damasse Chaque masse en son tort vers laquelle dévie Le rêve timoré qui dans son fond s’amasse
En parcourant l’aval des sommets pervertis J’ai touché les revers des buttes de disgrâce Pour que s’ancrent leurs flancs d’éclats reconvertis J’ai bercé leurs versants de sulfures de grâce
C’est souvent que l’on crée au milieu d’éboulis L’avalanche propice à remonter la sente Quand s’éplorent les pluies en torrides roulis On voit bien mieux de haut qu’au plus bas de la pente !
J’ai appris du voyage au long cours de ma vie Que le vent souffleté en méprisable orage Fleurissait à rebours le pollen d’une envie Et que flirtait l’espoir avec chaque nuage !