Pourquoi ai-je gémi à cette heure qui dure Dans notre nid bâti d’un simple frôlement Sur la phrase italique, un peu comme en murmure D’une pensée lointaine évadée d’un tourment ?
Mais puisqu’en complément il faut un artifice Un ailleurs convenu dans un arbre secret Ce sera sur la branche aux bourgeons de malice Que nous conjuguerons nos rêves éveillés
Pourquoi ai-je frémi au douillet qui cotonne D’un moelleux doucereux nos feuilles à l’aurore Comme si les saveurs de ce prochain automne Revenaient colorer d’avance mon décor ?
Mais puisque la réponse en adjectif heureux S’accorde à la demeure où mieux nous réfugier Quand s’encrent nos pronoms à nos cœurs liquoreux Laissons-les s’épancher à nous désaltérer
Pourquoi ai-je souri sous la ouate feutrée D’un verbe déposé en brindilles d’humour Quand en déclinaison d’une bulle perlée Il a édulcoré le plus fin des contours ?
Mais puisqu’il faut remplir et le vide et l’absence Autrement qu’au goûter d’une joue, d’une main Déversons ce sirop pour combler l’insolence A nous aimer ainsi, en espérant demain
Car tous ces mots écrits nous ne les disons pas Au moment où nos sens sont sujets de l’émoi Quand en démonstratif, tu me lies, je te bois Nos plumes dérobées, s’écrient en contre-voix !