Il y a des parfums qu’on ne peut oublier Des sentiers empruntés à l’aurore farouche Des fruits sûrs recueillis aux branches d’oliviers Quand le maquis rougit aux ombres qui se couchent
Il y a ces éclairs quand du haut de la dune Se réfléchit l’image au fantasme cigale Du sable qui étreint l’onde de la lagune Au casino des corps risqués en martingale
Sur cette immensité inhérente au décor Grains d’or volés au vent poussent à la décoiffe De boire tout le sel et se fondre ivre-mort A la peau d’eau-de-vie grisant jusqu’à plus soif
Le nacre dominant murmure sous les flots La complainte inspirée par la nuit qui dénude L’amour en va et vient de ressac en sursaut Son rivage bercé d’un envoûtant prélude