J’ai trop roulé de front, nulle bride à mon cou Pour qu’un homme m’attache à ses rênes de feu J’ai pris ma liberté, ma fougue en garde-fou Que se leurre le temps à freiner mes enjeux
Respirer un parfum ? Le même à chaque fois ? Je craignais qu’il s’en fut une routine amère ! Mais pourtant à frôler le tien du bout des doigts J’en ressens son extrait plus fort qu’un éphémère
Entendre chaque jour le même son de voix ? Me lasser se pourrait, mais la tienne m’entraîne Aux confins d’un domaine où ton chant me renvoie Un écho en écoute à mes notes en traîne !
Contempler chaque nuit le même Ciel de lit Paraîtrait ennuyeux pour qui dans ce décor Ne voit pas le parcours guidé par nos folies Ce ciel-là est en or, et pour mille ans encore !
Aussi, je viens, sauvage, harnacher mon licol A ta longe qui tend nos belles escapades Que chevauche le temps ! Que nos heures décollent ! Et que roule de front notre amour-cavalcade !