Cette nuit je suis loin du monde qui s’étire Je suis sur un palier où tu ne marches pas Le vide qui tournoie lascivement m’attire A rejoindre nos sens en volant sur tes pas
Je retouche l’instant de ce trajet nocturne L’enlumine aux échos de ta voix emmurée Pour que ce flou vibrant en vague taciturne Se calque à l’irraison de ta chair murmurée
Les poudrins émiettés basculent au silence Tout près de mon chevet submergé de ton eau Quand mon accent feutré sur sa lente cadence Par le tien se défait du nœud de son bandeau
C’est l’espace qui tend son arc en bandoulière Il ouvre son carquois pour pointer à jamais Une flèche visée vers la voie familière Du halo dessiné depuis ton désormais
Je suis Mer ! Je suis Sel ! Je suis la néréide Qui surnage à l’écueil des amours séparées Je suis Feu ! Je suis Vie ! L’ultime perséide Et je tiens mon éclat de nos âmes parées !