J’aurai tout essuyé de tes cris, de ta rage Alors que de mon ciel en mince bruissement Ne restait qu’un son gourd de mon dernier orage J’aurai tout essayé pour calmer ton tourment
J’étais bien plus à toi Que je n’étais à moi J’en avais oublié jusques à mon baptême Oh perfide blasphème Qui nous trompe de croix Je transportais la tienne Au mépris de la mienne !
Et dans ces chemins creux Où la pluie se lovait Comme pour façonner un océan nouveau Je pataugeais au mieux Te servant de bouée Alors que se noyait Mon espoir dans cette eau !
Ingrat ! Que n’as tu vu de ces longs mois d’attente Où je guettais ton pas, fébrile, torturée Par ces poids imposés à ma vie inclémente ? Quand toi tu n’aimais tant que ton luxe en durée !
J’étais bien plus à toi Que je n’étais à moi M’as-tu vraiment aimée, ne serait-ce qu’un jour ? Oh perfide serment Qui lègue en testament La marque de l’effroi En lieu de ton amour !