Et la pluie continue son éprouvant manège Semaine sans couleurs, si fade, je me noie Sous l’accord incessant de son furieux solfège Je ne distingue plus ton jardin, ni ta joie
Si tu savais combien, hier elle inondait De ses éclats tambours mes lombes libertins Mais le temps s’écartèle alors qu’il abondait Aux élans de ton coeur aussi clairs que matins
Un florilège danse aux quelques souvenirs S’égouttent les excès de tendres épousailles Fleur à cœur, corps à pleur, aux sanglots des menhirs Qui se dressaient heureux sur ces heures cisailles
Le ciel m’est importun, mon esprit courbatu Se plie au vendredi, jour maigre, solitaire Oh ce monde est infâme où ton rire s’est tu Où ta parole dort. J’ai mal, pourquoi le taire ?