Et le temps aujourd’hui plus qu’hier en caresse Savoure de ma chair chaque détail passant Frêle chaland furtif au charme délassant J’en prise tout le suc de juteuse paresse
Tel un couple s’unit, lui amant, moi maîtresse Ainsi filent les jours toujours se prélassant Depuis son frais ponant à l’aurore massant Les contours d’un matin délesté de détresse
Généreux à son cours, en digne souverain Il couronne à l’envi une ride d’airain Ou marque d’un saphir chaque tranche de l’âge
Un rubis pour soupir misé sur le hasard L’émeraude à l’espoir, pour effacer l’outrage Et le temps… d’une bise, apaise le blizzard !