Longtemps j’ai attendu, le regard éperdu Un signe du destin aux croisées d’un matin Longtemps j’ai soupiré en idéaux perdus Comme l’on craint le froid, comme l’on meurt de faim
Les cantiques des jours chantaient à contre-temps Sous les cierges brûlés au fond d’un sanctuaire Mouchés par l’air glissé des pavés inconstants Des suppliques vieillies sur l’âme de la pierre
Et puis tu es venu te poser sur ma vie Tel un oiseau se perche aux fragiles branchages Contre les mille vents ébranlant tes appuis Tu tins mon équilibre aux tempêtes en rage
Du haut de ton espoir, brindille après rameau Tu nidifias l’amour à mes cinq sens enfouis Et tout en façonnant dorures à mes maux Tu créas le sixième à nos cœurs : Harmonie !