Tu traînes ta mélancose Petite fleur de béton Non la vie c’est pas tout rose C’est pas tous les jours coton Tu draines ton rire à l’âme De fillette entortillée Qui voudrait être une dame A l’envie démaquillée Tu chantes ta sinistrose Aux bleus du petit matin Quand l’aube parfois morose Te joue son air de catin Et tu hantes les couloirs De tes futurs souvenirs Combien faut-il d’isoloirs Pour voter les avenirs ? Tu tires ta flemme rousse Dans l’avenue de la chance Ton pied se saoule à la mousse Mais ta hanche se balance Contre les va et les riens De ce temps en baguenaude Toi et tes désirs vauriens Vous survivez de maraude Ton instinct pour un instant D’une pique à picorer Un matador inconstant Solitude à décorer Tu cernes ta sinistrose Toi la fille de la nuit Non l’amour c’est pas tout rose Quand c’est pas pour toi qu’il luit Ticket noir billet retour Compostés quai des douleurs Pour un ultime détour Déraillé sur ses couleurs Tu tournes en mélancose Petite fleur de béton Et ton cœur qui s’ankylose Devient disque de coton