C’est de l’eau qui coulait, sans trop savoir pourquoi Peut-être la tristesse ou peut-être la joie ? Larmes larmes salées se pourrait-il qu’un jour Vous deveniez sucrées, douces de son retour ?
Peut-être l’émotion, peut-être une autre joie Peut-être qui l’eut su, un frisson, un combat Larmes larmes salées se pourrait-il qu’un jour Vous couliez pour remplir l’abreuvoir de l’amour ?
Ô mes yeux qui pleurez sans comprendre parfois Se pourrait-il qu’un jour vous souriiez pour moi ? Quand la bruine retombe à mes joues d’abandon Et qu’elle dégouline immergeant ma raison
La lueur se fait nuit mes rêves s’emprisonnent Je voudrais tant un jet qui jaillisse et fusionne Avec cet ‘haut’ de là, cette extrême limite Celle que l’on atteint à la précieuse invite
Ô mes yeux qui pleurez, qui pleurez beaucoup trop Larmes larmes salées, tempérez ces cours d’eau Allez dire à l’amant que je l’attends encore Que mon âme a l’espoir quand s’inonde mon corps
Fontaine je veux boire et reboire ton onde Mais à la seule source origine féconde De l’émoi qui jaillit en claquant aux caresses Ô mes yeux qui pleurez, pleurez donc d’allégresse !