Un poète une nuit m’eut dit sa sœur de larmes Il incita sa lyre à fredonner vers moi Des pensées-réconfort des indices de charme Pour redorer mon cœur, raviver ses émois
Me permets-tu ainsi que je t’appelle frère ? Ce mot lierait ton mal, à mes maux qui parfois Rencontrent le chemin d’une main familière Sans la chercher pourtant, pourtant elle est bien là !
Je sais si peu de toi, malgré tout je devine Derrière tes mots lourds dont je ressens le poids Qu’il en est des saisons, des heures assassines Où l’on ne sait plus rien, où l’on n’a plus la foi
Je ne suis pas curieuse aux tourments qui te blessent Il serait indécent d’en demander pourquoi Mais si mon rire seul les muaient en faiblesse Il serait un cadeau, une flamme à ton froid
Aussi, je t’offre ici mon émail en éclats Le vois-tu miroiter dans ton regard brumeux ? Il y vient crayonner quelques perles de joie Qu’il me serait si doux de lire dans tes yeux !