Au matin qui s’impose S’entrouvre ta paupière Et je vois par tes yeux La source, le soleil Que jamais n’aurais vus Si ma robe en rivière Ne s’était recousue Au ruban de tes nues
Aucune eau n’osera Plus claire que ta voix Ruisseler à la brune Par tes mots et merveilles Chaque son revient vie Et mon crime est à toi De t’aimer chaque jour Plus folle que folie
Tes gestes se raniment D’un amble volatile Ils graphitent le temps Au tant qui nous renverse Aucune aile n’aura Finesse plus fertile Que leur jeu caressant L’aimer quand tu m’y berces
L’aurore qui se lève A clarté de ta peau Et je rêve en ton corps Et je ris en ton âme L’aurore qui se lève Avive le pommeau De ta main qui sourit En embrassant la mienne