J'aurais voulu toucher un horizon de feu Pour danser avec toi, là-haut, sur les sommets A ma taille ton bras, l'amour en entremets Mes pas dedans tes pas, au rythme de ton jeu
Que sais-je de la vie, sinon que la ferveur Qui se noue à nos cœurs, tendres d’incertitude Que saurai-je douter au plein d’une habitude Sinon ce sentiment qui nous loue sa faveur ?
J’aurais voulu glisser sur des plaines de glace Tresser sur les contours de ton corps bohémien Un ruban de soie bleue pour qu’il s’enroule au mien Et que ta fougue à vif à jamais m’y enlace !
Que sais-tu du travers d’un miroir affolé Quand le reflet servi ne renvoie qu’une image Quand il salue d’un trait, humblement en hommage Une infirme statue au sourire esseulé ?
J’aurais voulu tenir dans mes mains les orages Fracasser chaque éclair pour enflammer tes cieux Redorer le blason de nos feux malicieux En gourmandant l’enfer de mille et un mirages !
Mais tout n’est qu’illusion dans ce monde qui tangue L’équilibre se pend au fil de nos aveux Il ne me reste plus qu’esquisses de mes vœux Et la saveur poivrée d’un baiser sur ma langue !