T outes les plaies d’Égypte et leurs fléaux premiers O utragent chaque nuit le sable de ma lune U n pont de criquets bleus recoud en fins brasiers S es versants enflammés où s’agrippe ta dune
C omme un flot de vents fous, le temps s’offre à la vie E ntre tes doigts-aimants je contiens notre errance S i l’amour est un dieu, quel diable à son envie
S’ amuse à confesser l’ardeur de ta vaillance ? I l n’est pas de quartiers ignorés de ton oeil L à où va se briser la petite camarde E n es-tu le geôlier, sa serrure d’orgueil N ouant son fin trousseau à mon sein qui regarde ? C’ est un séisme clair en tremblement de ciel E n écoulement lent de ton désir avide S urgi d’un irréel, d’un corps providentiel
Q ui me transporte en lui d’une fièvre apatride ! U n mouvement d’orage à son mutisme gronde I l en faut avaler chaque or de chaque pleur
N ous noyer sous ses eaux, nous perdre à l’autre monde O ù les chairs sont fusils, où la peau est douleur ! U ranus entre en nous, muet dans son sabord S ans un mot ses lueurs s’accrochent à nos larmes
P lus puissantes qu’armée gisant à son rebord A lors que sous les draps où vacillent les armes R ien ne peut arrêter la luxure en tenaille L issée tel un galet d’une marée nostrum E xcitant sans un bruit, les cendrons en ripaille N erveusement crachés contre l’ultimatum T out se tait d’un grand feu ! Hors le plaisir qui Braille !