Il a les gestes lents d'un grand oiseau des îles Abandonné, languide aux vapeurs du levant Les ailes déployées sur les nuées fragiles Du jour qui se soulève à son vol émouvant
Dans sa traîne aiguisée de comètes fusibles Il a les gestes lents d'un voilier tamarin Dont le mât griffe au vent les crachins illisibles Pour écrire ma peau d'un glyphe sous-marin
L'averse le retient et le soleil le mord En osant d'envergure un rayon d'insouciance Il a les gestes lents du ciel dont le rebord Perle d'or son regard, l'espoir dans sa confiance
Son coeur est un archer au zénith qui se dresse Ses flèches acajou que son feu raffermit Accostent à ma vie en sensible promesse Il a les gestes lents de l'amour qui sourit