Qu’y pourrais-je à pleurer mes mots sur le papier Quand l’espoir se fourvoie sur le spleen qui s’accroche ? J’ai crié, j’ai hurlé, me tenant de plier Las je suis condamnée à rengainer mes croches ! Des phrases à tout va, des phrases pour quoi faire ? Vous conter mon bonheur quand le malheur insiste ? Maudite soit la vie qui traîne ses misères Damnés soient les désirs à leurs soifs pessimistes !
Mon corps ne croit plus rien que le feu qu’il endure Le mal qui coule en lui le prend obstinément Voyez-le se courber ! Mais quelle piètre allure ! Il s’écroule sans peine aux houris alarmants Quand bien même combattre au fatum qui persiste Battrait vers la retraite une armée d’infamies L’esprit ne se convainc que la flèche résiste Sur la balance amère empesant l’ennemi !
Ô essence putride aux desseins avouables La chair est bien trop faible à porter tout ce poids Mon âme endolorie, endémie d'ineffable Voyez-la se périr aux affres de sa foi ! Entendez le cri sourd qui gronde dans mes veines Quand mon sang qui se tait noircit toute pudeur Ténèbres ouvrez-vous ! Ouvrez-moi la grand scène ! Pour y jeter mon blues, que loin de moi il meure !