Passion ! Passion ! Quel bien grand mot Qui d’affront, d’un rampement leste, Visse son audace au goulot, Nous prend au revers d’une veste ! Je ne veux plus boire de peste Ou siroter le choléra, Videz cette obole céleste ! Votre tendresse suffira.
Avec son perfide grelot, Elle prévient en manifeste, La défroque d’un mendigot Quémandant l’irraison funeste. Voyez ce qu’à ma bouche il reste : Le venin d’un sombre cobra, Dont j’ai gommé le palimpseste. Votre tendresse suffira.
Amour ! Amour ! Pour son écot, J’ai payé pire qu’un inceste, Ma coupe est pleine, et son dépôt Moisit aux vers de l’indigeste. Qu’en mon repos ne me moleste Ce limonadier d’opéra, Mon heure est vouée à la sieste, Votre tendresse suffira.
(envoi)
Prince, dégrisez votre geste, Versez dans mon chant d’angora L’haleine d’un désir modeste, Votre tendresse suffira.