J'attendrai sous le pont des framboisiers sauvages Le chant des cormorans, le bruit des tournesols J'attendrai l'océan, que viennent ses rivages Jusqu'à moi pour noyer mon coeur dans ses alcools
Puisque l'espoir est vin à boire sur la lune J'attendrai de mon sort le ponant mitrailleur Qui prendra par mon oeil sa source en larme brune J'attendrai de la nuit qu'elle tue ma douleur
Puisque l'amour est vie, dérisoire ma plainte Puisque je ne suis rien, sinon qu'un faible instant J'attendrai l'âme au noir, prisonnière en ma crainte Que me libère l'aube aux cris de son battant !