Je t’écris d’un ailleurs qui n’existe qu’en rêve D’une grève peau pierre à l’encre des marées De marais avinés de Lune qui se lève Je t’écris d’un meilleur en rimes égarées
Tout renaît nu sans fard, dans l’ombre du silence D’une larme bercée, ou d’un rire en émoi Le nénuphar pagaie sur l’onde en opulence Quand d’elle il se nourrit, quand je revis de toi
La magique illusion de l’eau qui se craquelle Miroite ton regard et je me vois par lui Dans les galbes d’ajoncs, un ajour d'asphodèle Moins libres que ma veine à la tienne aujourd’hui
Mon esprit quelquefois au bout d’une aile oblique Il y manque sa sœur pour voler de concert Mais ma foi de t’aimer jamais ne le complique Tout est pur, tout est calme à l’or de ce désert