J’entends pousser ta vie au sang de tes phalanges Et mes doigts qui dormaient soudain te réagissent Curieux sous leurs efforts à louer les mélanges De tes mots à mes maux que nos encres vagissent
C’est un enfantement, un accord de corps fous Qui lancent des signaux de leurs peaux anthracites Et tes doigts qui sourient, soudain me ressuscitent Pour pénétrer la chair de mes phrases tabous
De tes maux à mes mots, les vagues ont porté La trame d’un ailleurs, nouveau-né sous les langes Le fruit d’une passion, jusqu’à maturité J’entends pousser son cri au sang de nos phalanges !