Je la vois bleue de peau, mais le coeur gris sourire Elle chante parfois les brumes d'au revoir Et l'eau qui se balance à ses doigts pour écrire Devient un océan aux formes d'abreuvoir
Des larmes de sa chair, l'encre se renouvelle Serait-elle un soleil qui se fut prisonnier D'un torrent infernal, d'un chardon manivelle Dont s'aiguisent ses vers, comme d'un tisonnier ?
Et toujours elle vit, et toujours elle danse Faisant vibrer ses mots par de fins infrasons De cris en rouge-feu, c'est un brasier qui ganse Une boucle vermeil, incendiée de frissons