Au plus loin des embruns, quand mon âme s’éteint Pour atteindre en rêvant le doux de ses coussins La tendresse en écho se pâme lancinante D’un appel de détresse en écorchure lente
Une larme se couche à mes draps d’opaline Quand éclot la noirceur à l’éclat de son cœur Si la nuit me le prend quand le jour se décline Comment pourrais-je alors croire encore au bonheur ?
Pour atteindre en rêvant le doux de ses coussins J’ai refermé les yeux sur la paille dorée Les blés mûrs ne sont plus, le temps est au regain Des moissons de l’ivresse à jamais terminées
D’un appel de détresse en écorchure lente Le décor s’est planté, un fantôme le hante Le soleil s’est perdu en chassant ses rayons Sous une lune rousse abreuvée d’illusions
Si la nuit me le prend quand le jour se décline Comment pourrais-je alors croire encore au bonheur ? Revivre sous son faste aux allées, aux courtines Du Versailles glorieux, où frissonnaient nos cœurs ?
Une larme se couche à mes draps d’opaline Le brillant décati n’est plus la pierre fine L’or coule irraisonné, le diamant a déteint Au plus loin des embruns, et mon âme s’éteint