Des ombres irisées flirtant avec les cimes Frôlaient leurs profilés aux cheminées de pierres Chahutant l’irréel comme on hurle une rime Quand déborde l’esprit tel un cil aux paupières
Le diable s’enroulait en volutes funestes Tout autour d’une harpe aux milliers de faisceaux En propageant ses feux jusqu’aux derniers vaisseaux Vestiges terminaux d’incendies manifestes
Les hélices tournaient en dodécaphonie Le cygne s’effondra sur le flanc de ses pennes Et l’horizon couché au creux de la folie Aussitôt s’enflamma pour étreindre sa haine
L’oiseau ne chantait plus la frêle mélopée Sur les cordes tendues, pincées à quatre mains Ses plumes repliées sous les doigts du dédain Ses plaintes effilées aux pointes des regrets
Il s’en mourut ainsi dans l’enfer de sa forge Au bras du précipice, au tréfonds de l’abîme Quand de son agonie jaillirent de sa gorge Des ombres irisées flirtant avec les cimes