Tu es là devant moi, Me réapprends à vivre Comme si de jamais je n’avais su, osé Tu poses ton sourire Ta fierté de grandir Et me grandis aussi de tes maux en lacets
N’aurais-je jamais vu La candeur d’une étoile Autrement qu’en tes yeux qui surbrillent ma nuit Leur ardence effrontée Flirtant dans l’air immense Avec un papier plein de ce qui nous fleurit
Tu es là près de moi Les mains pourpres, ouvertes Prêtes à m’accueillir, en mes doutes, mes peurs Tu proses tes écrits Et tu t’écries à peine Que déjà tu taris ce qui semblait mes pleurs
N’aurais-je jamais bu Une mer de corail Autrement qu’en un rêve, au mieux, pour me suffire À goûter de ton sel De ton eau sidérale J’en oublie les déserts au désir qui soupire !
Tu es là, contre moi Aux nimbes de ma chambre Quand la lune se terre au corps d’un précipice Et tu te fais lumière Réverbère à mon âme Qui épouse les courbes De la tienne en réplique…