L'amour c'est de la mer qu'il vient, qu'il nous accouche Ainsi qu'un embryon qui jaillirait du sel Plus épicé qu'un pleur, plus ouvert qu'une bouche Qui voudrait avaler tous les embruns du ciel
L'amour c'est de la mort qui couve à petits feux Lorsque quelque brindille échevelle ses mèches Que se coiffe la nuit d'un feutre pris aux jeux Des rougeurs d'un charbon qui tisonne ses flèches
La mort c'est de l'amour qui ne respire plus Au silence qui tombe une tombe s'entrouvre Et les fleurs déposées en de maigres fétus Fanent pire qu'une aube au marbre qui le couvre