Je pourrais oublier les bruits assourdissants Qui foraient mon sommeil pour creuser un écart Les coups incohérents, cruels, étourdissants Mais je n’oublierai pas ton mépris pour mon art
Je pourrais effacer les affronts, les outrages Ces éclats échancrés aux crans de ton orgueil Ces lézardes tranchées au plus gras des orages Mais je n’oublierai pas la noirceur de ton œil
Tu pourras me priver de tous mes avantages Piétiner sous ta loi ma bohème, à ton goût Mes rêves sont les ors des plus grands héritages Vois ! Je bois le bon vin, quand tu craches son moût !
Tu ne voleras pas mes songes de faïences Ils sont en sûreté, bien loin de ta fierté Tu ne brideras pas leurs vivantes essences Ton argent ne paiera jamais leur liberté !
Te crois-tu si puissant d’acheter un mensonge En billets corrompus pour fuir ta lâcheté ? Ta conscience en grand tort à l’avenir se ronge Sur un pseudo-bonheur au coût de vanité
Je pourrais oublier que tu saignas mon âme Pour l’asservir aux nuits intriguant ton enfer Je pourrais oublier ton attitude infâme Mais toujours restera … la marque de ton fer !