Il existe une heure où, défiant un blasphème Morphée vient honorer d’un symbolique anneau Le collier moribond offert à son baptême Il existe une heure où, l’aigle devient moineau
L’oiseau dans sa volée, finement écartèle De sa naïveté les brumes d’un tourment Fleure de ses onguents cette ombre qui martèle Une boucle gisant au nœud du firmament
Il existe une heure où, tout ordre est affranchi Quand la couche souvient cette autre providence De séduire l’amour, pour qu’il se fut blanchi Au drap d’un anti-corps, fuyant sa dissidence
Et tout est plus léger dans ce monde indigo Les grappes du lilas dansent aux nuits d’ébène Sous un bandonéon entraînant en tango L’espoir entrebâillé au surplus d’oxygène
L’oiseau dans son esprit emporte aux vastes plaines Le souvenir d’un feu pour vanner son confort Entendez-vous vibrer les vapeurs porcelaines Frisottées par Morphée, quand la Lune s’endort ?