Là dans mon chant ne poussent que des pleurs D’une eau troublée, sournoise familière Son goutte à goutte, infusion de douleurs Les fait grandir en chagrine rivière
L’été, l’hiver, toutes saisons passant Si tristement délavent mes couleurs Hélas se noie mon sessile naissant Là dans mon chant ne poussent que des pleurs
Abandonnée des flots d'un ardemment Ma nuit muée en géante gouttière Ne reçoit rien de plus que ce tourment D’une eau troublée, sournoise familière
Où êtes-vous, mes espoirs, mes amants ? Frères de sang, et vous, fidèles sœurs ? L’hier a plu sur les rites charmants Son goutte à goutte, infusion de douleurs !
Plus aucun ris ne sèche mes humeurs Seuls les sanglots persistent en bannière Et la charrue des souffres en rumeurs Les fait grandir en chagrine rivière Là dans mon chant...