Etait-ce le hasard ? Etait-ce la fortune ? Les mots en pluie, un soir, ont gagné nos chemins Et bien que pantelants, nos maux au creux des mains Ont fait briller la chance à se faire opportune
De tes jours de douleurs à mes nuits de grisailles Nous savons si bien rire à deux, de nos malheurs Que chaque pleur versé bouleverse en couleurs L’autre fidèle à l’un, comme en des épousailles
A nous lire en délire, à rêver, oublier Le temps s’est fait complice à toujours nous savoir Pour un bonheur reçu en suprême pouvoir Contre une peine en moins aux grains du sablier
Se peut-il qu’il existe un dénominateur Conçu par le destin, pour mieux le garantir ? L’évidence jamais ne saurait nous mentir Si ce point s’est cousu, c’est au fil de nos cœurs !
Je pourrais te nommer ami ou camarade Compagnon de galère ou confident joyeux Mais Frère je te vois aux faveurs de nos yeux Sans jugement, sans fard, sans nulle mascarade
Je voudrais tant t’offrir un océan de crème Que tu surfes heureux sur la vague clémente Que se lisse ta planche arquée par la tourmente Et que ta joie rugisse enfin au quarantième !