Connais-tu de mes doigts le secret qu’ils détiennent Lorsque loin de ta peau, ils retrouvent leur fort ? Ils vont chercher la paix d’un proche réconfort Pour cacher le dépit des peurs qui les contiennent
Quand la nuit les morfond sur les pleurs qui les tiennent Ils visent la chaleur d’un autre coffre-fort Où confier la valeur de phrases-contrefort Au brûlant de désirs qui toujours les soutiennent
Ainsi s’unissent-ils au deuil de mon cahier Transformant chaque émoi serti sur l’encrier En bijoux décalqués au feu de ta prunelle
Et les mots amassés deviennent un magot Poinçonnés par l’amour d’une empreinte éternelle Plus précieux que joyaux ou tout or en lingot !