Il tenait dans ses doigts quelques pincées de ciel, Qu’il dispersa dans l’air, en traçant des sillons Sur le chant du printemps dont les notes gris clair Grinçaient obstinément.
Sa barbe nuageuse enveloppait l’instant, Et ses pieds engoncés dans un cercle pâteux Pataugeaient de guingois en rituel troublant, Comme s’il hésitait à poursuivre son jeu.
Au delta de son œil perçait une ombre dense ; Son rire s’éclatait dans le vol d’un moineau Pour attirer les feux, ajuster leur cadence Sur la sienne mimant un ténébreux tango.
L’aurore, à son éveil, incuba sa migraine, Soumise, s’enfiévra de son courroux rageur ; Un solfège de foudre invita le tonnerre À cingler les accords de sa mauvaise humeur.
Vendredi fut tranché par milliers de coups d’eaux Qu’avide, le semeur déglutit dans sa gorge ; Et le temps, résigné, versa ses trémolos En écorces d’orage...