Le temps comme l’amour ne cessent d’obséder On les veut, on les prend, mais hélas ce sont eux Qui nous possèdent lors, jusqu’à leur concéder Le moins grand, le meilleur, et le pire et le mieux
L’un et l’autre souvent se perdent en sanglots Par un écart sombré aux gouffres d’ignorances Mais l’autre et l’un parfois se retrouvent aux flots D’un esprit affamé aux monts de jouissances
On les prend ! On les veut ! D’un bonheur ce sont eux Qui guident notre vie, qui détiennent les rênes Des cartes à mêler pour que de leurs enjeux Les paris que l’on fait se gagnent aux arènes
D’un combat contre un lion, ou contre une souris Chacun rythme à son tour la cadence fusible De ses pleurs ensourcés aux rives de ses ris Chacun rythme son pas, combatif ou paisible
L’amour comme le temps toujours obsèderont L’homme dedans sa chair, et la femme et l’enfant Comment leur résister, puisque tous cèderont A l’appel de leurs cris, au gré de leur levant !