Fils de l’ailleurs au fil de lune Là où s’envolent les oiseaux Tes craies blanchies aux saveurs de marines Tracent un nœud sur ta rivière Le colibri qui se déplume T’offre la soie de ses couleurs Mais toi tu chantes, chantes brume La belle enfouie, lame censeur Les mots tout jour D’émaux pudeur Où que tu sois, embruns sourdine Font frissonner ta langue fine Tes craies blanchies aux saveurs de marines Hantent tes nuits en contre-amour
À croche-cœur tu noctambules Tu funambules sur les pleurs Où que tu sois, tout se virgule Aux craies blanchies de ses saveurs
Fils de l’aimer au fil de l’une Là où convolent les ruisseaux Tes craies blanchies aux saveurs de marines Traquent le tempo de sa peau L’heure est indue pour l’indicible Se teint d’avide en corps liqueur L’aube est pupille, une orpheline Et le félin feule sa peur Les maux toujours Deux mains candeur Où que tu sois, décor platine Ta terre tourne à sa chaleur Tes craies blanchies aux saveurs de marines Crissent ta vie sur l’arc-en-elle