La nuit a fait le tour des enseignes Des couleurs des néons Des rives des quais Le jour brisé sur le pont des musaraignes Saigne la peur crachée En flaques de sourires
J’ai oublié de me connaître J’ai oublié qui je m’étais
Dans l’autre rue J’ai entendu marcher le bonheur en pagaille Bruyant comme une armée Le fusil à tes lèvres
Enfants que nous étions Enfants que nous restons Prisonniers de l’amour À qui nous rendons larmes