Branche pallier couleurs Dans le seau d'une porte la lune est un bateau Une courbe d'argent et de fourrure Elle explore l'invisible fil qui amorce le jour Une étoile d’araignée en réseau de nougatine Fruité comme le sont les mains de l’improbable Remplies de caramel collant aux interdits
Petite étoile en forme de cornet à courir sur la bouche Des amandes aux lueurs de gorge Les bagues tombent quand on parle Des liqueurs Entrées magiquement dans le poignet d'un arbre L’écorce repliée sur un cil migrateur Consument les farines Et les fards, et les peaux Tant même que l’orphéon qui s’accorde une danse En oublie de passer son pas autour de lui Petite escale Falaise blanche et albatros de craie Un errant silencieux Mais la pommade des caresses l’horizon très large Mais argumenter du doigt le corps qu’on aime Mais décorer sa tempe d’un cerceau de foudre Puis ouvrir sa langue en salive de sucre d’ogre Comme on force une serrure pelvienne Pour n’y trouver d’or Que celui d’une clé paupière Tournée dans la chair de l’eau
Voilà les propositions du feu Sans jeter un frisson au satin Révéler à l’argent le lieu de son propre visage La femme prend corps sur l’aube Ses mouvements s’allongent sans contredire le matin La fourrure à son sein L’aisselle à la mer
La lune de sa paume La glisse à son bateau Pour lui ouvrir la vie