Il est resté le vent Caché dans les cheveux Des matins où le blé Perlait d'épines d'or Il est resté le temps Où tes germes d'été Fleurissaient sous ma peau En alcali fluor
S'effluve de la grève Un albâtre azuré Ne résiste à son corps Qu'une aile évanescente Et l'océan qui ceint L'aube de mes pensées Continue de langueur Sa fragile descente
Sous les galets fumants Où s'agitent nos ombres J'ai entendu le ciel Murmurer ses secrets Il est resté la vie Aux reins de nos décombres Mais il y reste aussi Des rêves à rêver