Tout était calme, clair La brume opalescente Emergeait lentement De son fourreau de soie Tel un hymne à la joie Dans un infiniment Sa plainte évanescente Fondit en un éclair
Et le ciel délivré Des affres du sommeil Lui offrit sur l’instant Son duvet de cannelle Pour que sa ritournelle En écho insistant Dénude le soleil Au levant enivré
Tout était calme, clair Et la brise opaline Embrassait les roseaux De sa langue rosée Ainsi fut déposée La perle de ses eaux Sur l’aube sibylline En un baiser de vair