La paresse me prend à me draper d’oubli Quand la nuit sur mes mots vient sonner le tocsin De les allonger, là, sur la page organsin Plume d’eau, plume feu, au grimoire établi
O lascive torpeur qui s’étire à mes mains Pour langer les émois et qu’ainsi ils reposent Aux lignes de couleurs, que les encres proposent Comme un couffin moelleux où bercer leurs demains
Le baldaquin soyeux satine en sa hauteur L’ascension vers un ciel, qu’eux seuls peuvent toucher Et d’une adoration à les voir se coucher Sublime leur destin à mes rêves d’auteur
O suave langueur quand tout songe en dessin Se respire du temps à l’envers des aiguilles Voyez nager mes vers, comme fraîches anguilles Quand la paresse prend mon âme à son coussin !