Il entretient la paix où règne le mystère D’une lune rougie au faîte de son Nord De son pays geignant sa platitude austère Il m’a prise à son temps, il me tient à son bord
Il paraît en reflet où s’enlise le flou Dans un âtre secret, au feu de sa mémoire Mais mon cœur à son cœur y tire sans tabou Cette foi qu’il soutient de la plume au grimoire
De cette perfection, il en a le défaut Qui marque pour la vie la personnalité Mais d’un travers surfait, chacun sait bien qu’il faut Le grandir avec soin pour qu’il soit qualité !
Si je vous résumais notre vision nocturne Lorsque nous refaisons le monde à notre image Tout ce qui embellit ce luxe taciturne Il l’offre de ses doigts au nacre de sa page
Et s’envolent alors ses valses balancelles Ses javas ou son jazz, son Blues ou ses mâtines Ces joyaux distillés au flanc des étincelles S’enroulent aux vapeurs de nuitées libertines
Que dire si ce n’est que grâce à son trésor Il a ressuscité ma veine à sa déprime Le noir de mon soleil, il le changea en or De ce puisard sans fond, il en sortit ma rime
Tu n’es pas contre-jour qui renferme ces vers Vois ! C’est sous ton halo que couve ma lumière !