Dormir peut-être un peu pour s'oublier ailleurs Semblant de ne rien voir, de ne rien croire autour De ce monde qui meurt tout comme je me meurs De son manque au baiser quand repart mon amour
Me laisser caresser par le drap chaud couvant Le souvenir vivant de ses mains ruisselées Telles gouttes de feux aux grands cris du levant Quand l'aube s'habillait de nos peaux emmêlées
Dormir peut-être un peu, pour me croire en absence Amnésique de lui, sur l'oreiller frileux Mais dormir pour lever aux pavés du silence Un rêve qui viendra le renaître à mes yeux