Tu vois, ce soir il pleut, pourtant il n’est d’humide Que ma tempe à son flanc, que mon cœur à son pan J’entends déjà sonner l’hallali d’un trépan Pour exhorter la peur à bâtir pyramide
J’exhume le désert du haut de sa sculpture Chaque grain qui m’enlise aux canaux de chagrin Dessine de son sel le sentier pèlerin D’un destin isolé, moulant ma sépulture
Je me recueillerai dans ce grand lieu sacré Comme les pharaons, mes chats auprès de moi Mes entrailles brûlées sur l’autel de l’émoi Ma foi assassinée d’un bonheur massacré !
Tu vois, ce soir il pleut des larmes de torture De ma joue qui rougit sur son honneur passé S’écoule lentement le cruor fracassé Par l’orgueil inconscient de ta veule nature !