On croit souvent mourir Lorsqu’un amour s’en va Dans un dernier soupir L’on pense à l’au-delà Mais au-delà du temps De ce tant qui nous manque S’insinue un printemps Qui joue le saltimbanque
Il jongle avec nos pleurs Emmêlant ses sourires Aux gris de nos malheurs Pour redorer les pires Il marche sur un fil Titubant, maladroit Tressé d’un bout de cil Toujours prêt à l’exploit
Puis il crache son feu En nuits mélancolie Pour un moins, pour un peu Il en devient folie Pourtant de sa raison Résonne dans le cœur Qu’il est une saison Où s’abrite la peur
Et l’incendie sournois Eteint de par nos larmes Nous revient en émois En flammes d’autres charmes On croit souvent mourir Lorsqu’un amour s’en va Mais on laisse entrouvrir Un nouvel haut … de là