Noël ne me ravit, le pouvez-vous comprendre ? Quand s’affaire le monde à festoyer gaiement J’ai le manque d’avant, et mon tempérament Insiste mon passé à vouloir me reprendre
Il me souvient alors de la fête d’antan Qui fidèle assiégeait tous les plis de mon cœur Des bouquets, des parfums, des rires, des odeurs Qui dansaient aux tablées pour absorber le temps
Mais ce temps a blanchi au rivage enfantin La magie n’est plus là, le banal se répand Dépenser son argent dont on dit qu’il dépend De l’ambiance servie avec des serpentins
De tous ces souvenirs, j’ai la mélancolie Quand nous allions sommer nos parents au matin De courir avec nous au pied du grand sapin Y découvrir surpris l’empreinte de la nuit
Dans ces quelques paquets, fussent-ils modérés Il était des trésors pour nous irremplaçables Ce n’était pas leur prix qui était estimable Mais la tendre affection qui les enveloppait
Il n’était point ripaille à la gloire d’un dieu Car nos heures coulaient en joutes familiales Tout au long de l’année par des jeux en rafales Offrant à notre vie un festin mélodieux
C’est la joie d’être ensemble unis pour ce grand jour Qui reste encore en moi le plus beau des présents Quand ailleurs se défont les attaches du sang Cette simplicité me suffit à toujours !