La brique souvenait le rose de mon teint Quand de lui je fardais mon chagrin endémique Un seul de ses éclats à mon rêve déteint Et voici mon cœur las, en pause académique
La pierre retenait du gris de ses entrailles Le mien qui transperçait le courant de ma peau Et mon sang écaillé de ces milliers d’entailles Recherchait le soleil d’un midi en appeau
Les ors de Saint-Sernin quand l’ombre bataillait Ricochaient sur mes nuits en flammes olympiques Mais mon âme perdue, s’écriait et braillait De vouloir retrouver ses heures nostalgiques
Attends-moi ! Je reviens ! Je veux revoir tes plaines ! Tes coteaux enchantés d’où le vin coule à rire Le Fronton dominant aux vignes châtelaines Offre-moi à nouveau tes bras que j’y soupire !
Ma ville aux beaux dégâts, dans mon cœur tes pavés Ravivent chaque émoi pour chérir ton absence Et mes yeux crayonnés de mes pleurs délavés Voudraient tant te serrer au creux de ton essence !
Attends-moi ! Je reviens ! Comme dans l’idéal ! Les Jacobins sont morts, mais je les vis toujours Toi ma ville qui dors au bord de ton Canal Mon temps s’est amarré aux rives de tes jours…