Je voudrais m'endormir sur les branches d'un saule Bercée par le roulis de l'Autan cajoleur Son hommage fendu comme une large épaule Me roberait en lui de son souffle enjôleur
Il me dorloterait aux feuilles caressantes Me conterait les nuits depuis son millénaire Couvrirait de son bois mes peines oppressantes Pour que renaisse enfin mon aurore lunaire
Je voudrais dessiner sur les vertes ramilles Les perles des espoirs que j’avais bourgeonnés Qu’ils fleurissent le temps de l’été aux charmilles Pour friser de cils clairs mes regards charbonnés
Je voudrais étirer mon corps à la confiance D’un arbre dont les bras étoufferaient ma peur Puis aimer au matin, loin de la méfiance D’un bonheur insoumis, bourreau de ma torpeur