L’aurore s’endormait, murmurant aux embruns D’ourler un pansement sur sa peine opaline Empalée aux rebords de sa clepsydre où bruns Et blancs ressacs pleuraient son ariette saline
Elle portait en elle Un fabuleux trésor Ouvré d’une aquarelle Et d’une rose d’or Elle brassait la pluie Elle embrassait le vent Priant pour que s’enfuie Son cœur engoulevent
Sur ses flancs empennés, telle une enjolivure S’échouait un accent aigu de camaïeu Et le corail fusain lissant sa chevelure Satinait en son ventre un long fil amant bleu
Elle souffrait en elle L’an blême d’un jasmin La balle intemporelle De l’arme parchemin Elle coulait le feu A sa fin de conquête En fleurant son adieu Sur son âme poète
Sous l’aphone tourmente, au revers du nadir Se dessine en profil quand la nuit le dévoile Un pétale de prose où s’étire en soupir Une ondine baignant dans l’encre d’une étoile !