Les algues s'enlaçaient au lascif de l'aurore Là où dorment les flots, elles s'alanguissaient En mouvements charnels bercés par un encore Sur le vélin naissant que les vagues tissaient
Une perle après l'autre en arabesque brune Gravait le sel migrant de l'écume en sommeil Et l'astérie jouant au sablé de la lune De ses branches traça un anneau de soleil
Le souffle flavescent d'un alizé sauvage Dessina ses rayons en grains de renouveau Décalqua l'océan jusqu'aux flancs du rivage Tout s'écrivait de feu, de poudrins à pleurs d'eau
Le jour applaudissait comme pour une fête À peine entendait-on de ces jusants voilés Le soupir lent gésir, que l'encre du poète Esquissa de l'instant parchemins étoilés