Parce qu'il est le feu, jusqu'à nous immoler Parce que tout devient de ce nous, l'existant Parce que le chemin, qu'il soit lisse ou penchant Nous emmène partout où nous voulons aller
Parce qu'il reste lui, je luis à son émoi Il est de chaque mois, ma vue, ma résonance Et ma voie par ses voeux, voit mieux dans sa mouvance Lui qui s'aime si peu, je l'aime plus que moi
Lorsqu'il m'avoue lui-même aimer ce que de moi Je n'aime pas vraiment, il en fait un hommage Et mon image en lui, par lui, devient ma foi Chaque fois que se prend ma main à son ramage
Il porte mes demains, comme une plume d'or Dehors le vent s'écrie mais nous n'avons pas peur Chaque souffle tombant, ton bas à ce décor S'écorce par ses doigts en encres de couleur
Et nous marchons tous deux, sans contrôler nos pas Non pas que nous errons, nous allons simplement Jusqu'où montent nos coeurs, au parvis de nos bras Brassant nos parts de vie, sans promesse ou serment
Les serrements aux nuits, aux noeuds de complétude Recèlent des instants les élans les plus grands Et nous marchons tous deux, en plis de folitude Jusqu'à nous envoler ainsi que goélands